L'éco-refuge

  • Récolté : 3900€ / Objectif : 3900€

A propos de l'action

Présentation générale de l'association et du projet

L’éco-refuge est un refuge pour animaux de ferme et une ferme pédagogique dans laquelle tous les sujets environnementaux sont traités par l’expérimentation, partagée avec tous les publics.

Nos actions s’articulent autour des axes environnementaux, sociaux et d’inclusion.

L'éco-refuge est en place sur une ferme qui dispose d’un terrain d’1,5ha qui est utilisé pour les animaux de ferme du refuge, pour le potager permacole, pour l’espace bâtiments. De plus, un petit bois est en place, mais sa taille réduite et la présence unique d’espèces endémiques le mettent en péril face aux enjeux du réchauffement climatique. Plusieurs arbres présents, notamment des chênes centenaires, meurent.

Afin de protéger cet espace naturel, qui est déjà le refuge de nombreux animaux, et d’augmenter la surface boisée sur place, le projet de micro-forêt visera à mettre en place des essences endémiques rustiques et d’autres essences plus résistantes à la sécheresse et aux variations climatiques extrêmes. Cette forêt jouera aussi un rôle auprès des pollinisateurs en ayant une période de floraison la plus étendue possible. Enfin, l’installation de refuges de biodiversité (insectes, oiseaux, petits mammifères) permettra dès le début de l’implantation de la micro-forêt d’accueillir la faune sauvage endémique et migratrice. Des panneaux pédagogiques seront installés et des actions de sensibilisation seront menées afin d’illustrer par l’exemple l’importance de l’installation de ce type de micro-forêt, notamment sur les terrains communaux mais également les terrains privés.

Problématiques rencontrées, à l’origine de ce projet

L’éco-refuge est situé à la limite entre la Beauce et le Perche. Cet espace dispose de champs de très grandes surfaces, et les espaces boisés ainsi que les haies n’y sont que trop rares, laissant peu de refuges à la biodiversité et une variété bien trop faible de fleurs pour les pollinisateurs.

Le changement climatique en cours commence à toucher des arbres pourtant très bien implantés. Sécheresse, événements climatiques extrêmes, variation importante des températures, sont autant de difficultés qui empêchent les espèces d’arbres et d’arbustes endémiques (chênes, frênes, noisetiers, saules) de se développer pleinement, et qui va même jusqu’à provoquer leur mort en affaiblissant leurs défenses (exemple de plusieurs hectares de frênes morts à quelques kilomètres de la ferme à cause d’un champignon qui ne s’implante que sur des arbres affaiblis par la sécheresse).

Si les haies sont implantées lors de divers projets, les réticences sont fortes localement. Effectivement, la question de l’entretien de celles-ci se pose systématiquement car cela représente un travail conséquent. Les haies jouent aujourd’hui un rôle de coupe vent, de refuge de biodiversité, mais elles ont perdu le rôle nourricier qu’elles portaient par le passé et qui rendait plus aisé leur entretien car il était la question de tous les usagers des haies.

Si aujourd’hui les agriculteurs peuvent toucher des subventions pour l’implantation des haies, ils sont encore bien trop peu à les mettre réellement en place. Il est nécessaire de faire la promotion de celles-ci en montrant par l’exemple que leurs usages peuvent être multiples et que leur rôle peut être à la fois environnemental et social.

Les espaces communaux sont aujourd’hui des espaces de circulation, et parfois de loisir, mais ils ne sont jamais des espaces de résilience alimentaire. À l’heure où la production alimentaire est l’un des secteurs qui a le plus gros impact environnemental, permettre à une localité de se réapproprier ses communs pour produire une alimentation saine semble essentiel.

Description détaillée du projet

Implantation de la micro-forêt

La micro-forêt sera implantée sur environ 300m2 au total. Cette surface sera en bordure du bois existant sur la ferme, afin de créer une barrière protectrice pour celui-ci contre les éléments et la sécheresse, et le long du pré des animaux sur une bande d’environ 2m de large.

Elle se composera de différentes strates ayant chacune un rôle au minimum. Cette composition en strate est inspirée des travaux de micro-forêt comestible menés par la ferme du Bec-Hellouin, référence en la matière :

- La canopée sera composée d’arbres fruitiers endémiques et plus résistants à la sécheresse, mais aussi d’arbres ayant une grande capacité de photosynthèse (Paulownia par exemple), et d’arbres à forte production de biomasse (frêne notamment) qui pourront être menées en trogne).

- La strate arborée basse sera composée d’arbres plus petits, endémiques ou non, ayant une grande productivité (en fleurs, en fruits, en biomasse)

- La strate arbustive sera composée d’arbustes fruitiers, permettant notamment d’épaissir l’accès à la micro-forêt et d’abriter efficacement les petits mammifères.

- La strate herbacée est composée de légumes et plantes vivaces (simples notamment)

- La strate couvre-sol est composée de plantes rampantes favorisant la vie du sol et permettant la production de fleurs et de fruits.

- La rhizosphère est plantée de plantes racines à fort pouvoir de travail du sol, ce qui favorise la production d’humus et la mise en place d’un complexe argilo-humique de qualité, essentiel à la vie du sol et donc des plantes.

- La strate verticale pourra être mise en place avec des plantes grimpantes non invasives (fruitiers) sur les arbres les plus hauts.

Accueil de la biodiversité, une priorité immédiate

Parce que le développement de la micro-forêt se fera sur le temps long, il sera essentiel d’aider dans un premier temps à l’accueil de la faune sauvage en fabriquant et implantant des habitats pour les diverses espèces : Hotels à insectes, nichoirs à oiseau et chauve-souris, abris à hérisson et autres petits mammifères seront donc réalisés et mis en place pour les premières années.

La sensibilisation, essentielle pour essaimer

Parce qu’un tel projet ne présente de l’intérêt que s’il est visible et reproductible, toute la démarche sera documentée précisément et placée en accès libre à toute personne ou collectivité souhaitant s’en emparer. De plus, des panneaux pédagogiques seront mis en place autour des essences plantées mais aussi des process suivis pour la mise en oeuvre de la micro-forêt.

Enfin, des temps d’animation autour de la micro-forêt seront mis en place, notamment à destination d’élus locaux et de responsables d’entreprises.

Moyens humains mis en oeuvre pour réaliser le projet

L’éco-refuge dispose actuellement de deux salariés à temps plein pour gérer les activités et projets de la ferme. Le coordinateur - animateur pédagogique et technique prendra en charge la réalisation de ce projet sur son temps de travail (estimé à 100h au total pour la mise en place du projet sur 2023).

Comme pour chacune de ses actions, ce projet sera réalisé avec les usagers de l’association. Ainsi, plusieurs groupes participeront activement à la mise en oeuvre du projet :

- Les résidents de 2 foyers de vie participeront à la fois à la réalisation des abris pour la faune sauvage et à la plantation (voire à la reproduction) des végétaux.
- Le collectif du groupe de résilience locale créé par l’association participera également bénévolement à la mise en oeuvre du projet (plantation notamment, défrichage en amont également)
- 2 groupes de jeunes en IME participeront à la plantation et à la mise en place des abris
- L’école de Digny se déplacera pour participer également à la plantation de la micro-forêt

Moyens financiers à mobiliser pour la réalisation du projet

- Achat d’arbres, arbustes, et autres plantes :
Pour couvrir une surface de 300m2, l’achat de plantes, et notamment d’arbres sera nécessaire. En plus des achats, la reproduction des arbres endémiques sera réalisée, d’une part pour limiter les coûts, mais aussi et surtout afin de disposer d’espèces locales déjà adaptés au conditions de sol.
Coût sur ce poste de dépense : 2500 €
- Mise à disposition du coordinateur - animateur pédagogique et technique (100h : 1200 €)
- Achat de matériel et matériaux pour la réalisation d’abris à destination de la faune sauvage : Même si la récupération de matériaux reste prioritaire, l’achat de quincaillerie, de matière première, sera tout de même essentielle pour réaliser des constructions de qualité.
Coût sur ce poste de dépense : 400€
- Réalisation des panneaux pédagogiques :
Les panneaux pédagogiques devront permettre une lecture aisée, et présenter une bonne résistance face au climat. Il sera donc nécessaire de faire appel aux services d’un professionnel de l’impression pour les réaliser. Coût de la réalisation des panneaux pédagogiques : 800€

Coût total du projet : 4900€

  • Statut

    Terminé

  • Montant

    3900€

  • Date du don

    02-02-2024

  • Preuve du don

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